Entre Chine et Indochine

Des colonies à la haute finance
...au final


Traverser l'Europe et les plaines kazakhes pour joindre Shanghai, longer les côtes à la découverte des anciennes colonies anglaises ou françaises d'hier et des places financières d'aujourd'hui sans oublier les grands sites ayant façonnés l'histoire, tel est le menu de ce voyage...
Aranyapratet, à quelques kilomètres de la frontière cambodgienne Bangkok Le Grand Palais abrite le Bouddha d'Émeraude, l'emblème national A proximité du Grand Palais, le Wat Pho où se trouve le Bouddha couché de 45 mètres de long Georgetown sur l'île de Penang
La presqu'île malaise se situe au carrefour des flux migratoires en provenance de l'Inde et à ceux en provenance de la Chine. L'Islam des Malais côtoie en bonne intelligence l'Indouisme des Indiens et le Bouddhisme des Chinois sans toutefois se mélanger. Des tensions ont toutefois parfois lieu entre les différentes communautés.

George Town représente un exemple exceptionnel de ville commerciale multiculturelle en Orient et en Asie du Sud-Est, née des échanges commerciaux et de civilisations entre les cultures malaise, chinoise et indienne et les trois puissances coloniales européennes qui se sont succédé sur près de 500 ans, chacune ayant marqué de son empreinte l’urbanisme et l’architecture, la technologie et l’art monumental. Cette ville montre différents stades de développement et des échanges successifs sur une longue période. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le parc national de Penang, au nord de l'île, s'étend sur une surface de 1'266 hectares. Il abrite une flore tropicale intacte. L'ancienne gare centrale de Kuala Lumpur, construite dans un style mauresque par les anglais en 1911, n'est plus desservie que par les trains régionaux.
Les tours Petronas, du nom de l'entreprise malaise active dans l'exploitation du gaz et du pétrole, ont été conçues par l'architecte Cesar Pelli et inaugurées en 1998. Elles mesurent 452 mètres de haut et comptent 88 étages. Au 42e étage, une passerelle permet au public d'admirer la vue. Lors de leur inauguration, elles étaient les plus hautes au monde.

Le centre-ville présente toujours un visage architectural marqué par la colonisation
La gare de Keppel Road à Singapour a été inaugurée en 1932. Le terrain sur laquelle elle est construite, ainsi que la ligne de chemin de fer jusqu'à la frontière malaise est loué par la Malaisie à Singapour. En été 2011, la gare et la ligne devraient être fermés, le départ des trains se faisant alors à la gare de Woodland, tout au nord de l'île.

Singapour, ville de 5 millions d'habitants, avec 7'000 habitants par km carré, a réussi à préserver de grandes zones vertes sous forme de zoos, parcs ou réserves naturelles. Le quartier chinois a été passablement restauré et assaini. Il en a un peu perdu son âme. Le quartier indien reste lui très vivant. Comme sur le reste de la péninsule malaise, chinois, indiens et malais cohabitent sans pour autant se mélanger.
L'hôtel Raffles a été construit en 1887 par quatre frères Arméniens, Martin, Tigran, Aviet et Arshak Sarkies. Il tire son nom du fondateur de la ville, Sir Thomas Stamford Raffles. Malgré les crises financières et les guerres, l'hôtel a traversé le temps sans dommages. Il a été classé monument historique en 1987. S'en est suivi une profonde rénovation, entre 1989 et 1991, lui redonnant son lustre d'antan.

Sir Thomas Stamford Bingley Raffles est un officier, naturaliste, aventurier britannique né en 1781 et mort en 1826. Il fonde en 1819 un poste de commerce sur l'île qui deviendra Singapour. De tous les symboles repésentant la ville, l'orchidée est sans doute le plus revendiqué.