Entre Chine et Indochine

Des colonies à la haute finance
...la Chine


Traverser l'Europe et les plaines kazakhes pour joindre Shanghai, longer les côtes à la découverte des anciennes colonies anglaises ou françaises d'hier et des places financières d'aujourd'hui sans oublier les grands sites ayant façonnés l'histoire, tel est le menu de ce voyage...
Ürümchi est la capitale de la région autonome du Xinjiang. Elle est habitée par une forte minorité d'Ouïghour, peuple originaire de cette zone d'Asie centrale
Au coeur d'un quartier historique partiellement reconstitué, au goût relativement douteux, le Temple taoïste du Dieu de la Ville, toujours en exploitation, présente un certain intérêt architectural. Il date du XVe siècle mais a du être reconstruit autour de 1920 suite à un incendie. Il se situe à proximité immédiate des jardins Yu, magnifique ensemble créé au XVIe siècle. Ces jardins sont considérés comme les plus somptueux de Chine.
Les jardins Yu Le Temple du Dieu de la Ville C'est le 23 juillet 1921, dans ce quartier alors administré par la France, que fût fondé par Mao Zedong, Zhou Enlai ainsi qu'une dizaine d'autres personnalités le parti communiste chinois Shanghai présente plusieurs visages. La destruction prochaine de ces quartiers populaires devrait toutefois être bénéfique (!) à l'image de la ville
Le Bund, le quartier des affaires des XIXe et XXe siècles a joué un rôle important dans le développement de la ville en devenant rapidement, après n'avoir été qu'un lieu de déchargement de bateaux, le coeur commercial et financier de Shanghai. Y ont notamment élu domicile à un moment ou un autre de leur histoire la Hong Kong & Shanghai Bank, la Banque de l'Indochine, Les Norths China Daily News ou la Russo-Chinese Bank
Le temple de Jing'an a été fondé au IIIe siècle avant d'être transféré sur le site actuel au XIIIe siècle, avant d'être restructuré par les Qing entre les XVIIe et XXe siècles. Il vient par ailleurs d'être entièrement rénové. C'est probablement à Shanghai que l'on trouve les meilleurs xiaolóng bao En face du Bund, le quartier de Pudong est le nouveau centre d'affaire de la ville
Du 1er mai au 31 octobre 2010, a eu lieu à Shanghai une Exposition universelle d'une ampleur sans précédent sur le thème « Meilleure ville, meilleure vie ».

Une exposition est une manifestation qui, quelle que soit sa dénomination, a pour but principal l’enseignement au public, faisant l’inventaire des moyens dont dispose l’homme pour satisfaire les besoins d’une civilisation et faisant ressortir dans une ou plusieurs branches de l’activité humaine les progrès réalisés ou les perspectives d’avenir (Article 1 de la Convention du Bureau International des Expositions).

Inspiré par la forme calligraphique d'un caractère chinois qui signifie "le monde", l'emblème de l'Expo 2010 de Shanghai, représentant trois personnes se tenant la main, évoque une famille soudée, comblée de bonheur. Il symbolise également la grande famille humaine composée «de toi, de moi et de lui ou d'elle» aspirant à une vie belle et harmonieuse et souligne ainsi les idées chères à l'Exposition universelle - compréhension, communication, union et coopération - et les objectifs activement poursuivis ici qui placent l'homme au cœur de ses préoccupations.

La mascotte Haibo, terme chinois signifiant "Trésor des quatre coins du monde", dont la forme générale est reprise du caractère "Ren" (l'être humain), symbolise non seulement la particularité culturelle de la Chine, mais fait également écho à la conception de l'emblème de l'Exposition universelle de Shanghai. C'est la première fois qu'un caractère chinois est utilisé dans la conception de la mascotte d'une grande activité internationale chinoise. Sa couleur bleue, couleur de la tolérance et de l'imagination, symbolise l'espérance d'une Chine pour son développement et sa confiance dans son potentiel. Son pouce vers le haut représente l'approbation et l'accueil de ses amis provenant du monde entier. Ses pieds solidement ancrés sur terre deviennent le soutien fort pour les bras chaleureusement ouverts. Cette image renvoie à la capacité de la Chine et à sa détermination à bien organiser l'Expo. (Informations tirées du site de la communication officielle de l'Expo 2010).

Le pavillon qu'a présenté la Suisse a traité du thème de l’interaction entre la ville et la campagne. Il a d’emblée été l’un des plus populaires et des plus remarqués, et sa fréquentation – quelque 2,8 millions de visiteurs et de visiteuses – a nettement dépassé les attentes.
Hong Kong, le "port aux parfums" L'ancienne colonie britannique, rendue à la Chine en 1997, reste une place financière importante... pour combien de temps encore ? La vue depuis Victoria Peak offre en tous cas un bel aperçu de la grandeur de la ville.
Le tramway de Hong Kong, inauguré en 1904, représente une pièce unique de l'héritage culturel de la ville aussi bien pour ses habitants que pour les touristes. Avec ses 240'000 voyageurs quotidiens, il est aujourd'hui encore un moyen de transport populaire. Les 163 véhicules en service datant pour certains des années 30 desservent 118 arrêts sur les 13 kilomètres de ligne cheminant entre Shau Kei Wan et Kennedy Town ou Happy Valley en passant par Western, Wan Chai, Causeway Bay ou North Point. Les caisses en bois de teck ont un charme tout particulier qui invite à monter à bord pour un voyage à travers l'histoire riche d'une ville au charme particulier.
La "Star" Ferry Company a été fondée en 1888 afin de relier l'île de Hong Kong à Kowloon sur le continent. Plus de 50'000 passagers empruntent chaque jour une des quatre lignes desservies par d'extraordinaires bateaux datant de la fin des années 50. Les Hongkongais continuent d'utiliser assidument, malgré l'ouverture, dès 1980 de plusieurs lignes de métro traversant Victoria Harbour, les ferries pour se rendre sur l'île ou le continent. Et les touristes ne sont pas en reste : l'ambiance à bord et la vue sur la ville valent à eux seuls la traversée.
C'est sur l'île de Lantau qu'est assis le Bouddha de Tiantan haut de 34 mètres. Il est à l'effigie de Shakyamuni, le Bouddha du Présent Âge. Après 12 ans de construction, la plus grande statue au monde d'un Bouddha assis en extérieur a pu être inaugurée en 1993. Afin de pouvoir admirer la magnifique vue depuis sa plateforme supérieur, il sera nécessaire de grimper les 200 marches de son escalier.

A ses pieds se trouve le monastère de Po Lin. Il s'agit du plus grand monastère Bouddhiste de Hong Kong. Bien entendu, il est toujours en activité. Et, comme dans la plupart de ces lieus, il est possible d'y manger pour pas cher un plat végétarien. Mais là, il sera plus facile de trouver un touriste qu'un moine. Reste que, malgré ceci, le lieu est intéressant et le service efficace.

Avec l'un des ports marchands les plus actifs du continent, un port de pêcheur et un secteur des constructions encore terriblement actif, on constate clairement que la ville a un pied dans l'eau et un pied sur terre. Hong Kong est relié à la Chine par la voie ferrée du Kowloon - Canton Railway depuis 1910. Le musée du chemin de fer de Tai Po Market en retrace l'histoire. Le monastère aux dix mille Bouddha Man Fat Taz, à proximité de Sha Tin, dans les nouveaux territoires, a été fondé par le vénérable Yuet Kai en 1951. La construction fût terminée en 1957. 12'000 Bouddha peuplent ses chemins d'accès et ses alentours.
Macao, riche port marchand d’une grande importance stratégique dans l’essor du commerce international, a été un territoire sous administration portugaise du milieu du XVIe siècle à 1999, date à laquelle il passa sous souveraineté chinoise. Avec sa voie principale et ses bâtiments – résidentiels, religieux ou publics – portugais et chinois, le centre historique de Macao témoigne de la fusion unique d’influences esthétiques, culturelles, architecturales et technologiques de l’Orient et de l’Occident. Le site inclut également une forteresse et un phare qui est le plus ancien de Chine. Le site témoigne d’une des rencontres les plus anciennes et les plus durables entre la Chine et l’Occident, sur la base d’un commerce international florissant.

L’emplacement stratégique de Macao sur le territoire chinois et la relation particulière instaurée entre les autorités chinoises et portugaises ont favorisé un échange important de valeurs humaines dans les différents domaines de la culture, des sciences, de la technologie, de l’art et de l’architecture sur plusieurs siècles.

Macao est un témoignage unique de la première et de la plus durable des rencontres entre l’Occident et la Chine. Du XVIe au XXe siècle, elle a été le point de convergence des marchands et des missionnaires et le point central de différents domaines de connaissance. L’impact de cette rencontre se retrouve dans le mélange des différentes cultures qui caractérise la zone historique principale de Macao. La ville représente un exemple exceptionnel d’ensemble architectural illustrant le développement de la rencontre entre les civilisations d’Occident et de Chine sur quatre siècles et demi, représenté par la route historique, avec sa série d’espaces urbains et d’ensembles architecturaux, qui relie l’ancien port chinois à la ville portugaise. Elle a en outre été associée à l’échange d’une grande variété d’influences culturelles, spirituelles, scientifiques et techniques entre les civilisations d’Occident et de Chine. Ces idées ont directement motivé l’introduction de changements importants en Chine, aboutissant finalement à la fin de l’ère du système féodal impérial et à l’établissement de la république moderne. Ce site est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

Construite entre 1602 et 1637 par les jésuites, la cathédrale Sao Paulo était, à l'époque, le plus grand édifice chrétien en Asie. Elle sera détruite en 1835 par un incendie. Seule reste debout la façade datant de 1627 érigée par des catholiques japonais sous la direction de Carlo Spinola. La crypte restaurée pérennise la présence chrétienne dans ces lieux. Le Temple Lin Kai, l'un des plus charmants de la ville Le jardin Lou Lim Ieoc et le temple Kun Iam Tong Le phare sur la colline du Guia datant de 1622 est le plus ancien des mers du sud. Nanning, ville sans charme, passage quasi obligé entre la Chine et le Vietnam Le parc des montagnes de Qingxiu reste un des endroits les plus agréables de la ville