D'un Océan à l'autre

La conquête de l'Ouest... en bateau sur l'Atlantique, en train à travers le Québec, les Prairies du Manitoba et les Rocheuses

Le récit et autres petites choses trouvées au fond des poches


   
Les sacs sont bouclés, on a réfléchi à ce qu’on avait oublié et on a pris de la lecture pour la grande traversée de l’Atlantique. C’est étonnant, y’a pas besoin de moustiquaire, pas besoin de trois pharmacies, pas besoin de papier toilette de rechange (on en prend quand même un, on ne sait jamais !) On va visiter l’occident ! C’est en effet la première fois que l’on va à l’ouest. Et qu’on doit réserver le moindre de nos déplacements, ainsi que toutes nos nuitées. Pas le droit à l’erreur, c’est presque plus angoissant, ou stressant, que d’aller en Afrique dans la brousse. En plus, il va faire vachement plus froid... jusqu’à moins vingt ! On a prévu une pétée de couches. On a appris que le bateau est à nouveau é l’heure, hier il avait 24 heures de retard. Donc voilà, reste plus qu’à croiser les doigts pour que le cargo nous nous mette pas en retard sur le planning ficelé que nous avons ! L’apéro est prêt, je poste la lettre pour mon inscription dans ma (future) école, et nous y voilà, encore une fois, pour cinq semaines.

Pas vu de contrôleur, pas de casier-bagages à la gare de Hendaye, beaucoup de flics... On prend l’Euskotren jusqu’à San Sebastian, histoire d’aller rechercher un apéro perdu… lors d’un dernier voyage ! Le front de mer est agréable, il fait beau et chaud. La ville est chouette. Et en route pour Lisbonne où un apéro (une mini-bouteille de Porto ainsi qu’un petit paquet de cacahouètes) nous attend dans la voiture-lits ! Le petit déjeuner est servi dans la voiture-restaurant et, lorsqu’on revient, nos lits ont été transformés en siège. Le paysage, sec, défile.

Lisbonne est une belle ville. Et on connaît un peu. On rend visite à notre pote qui a ouvert un bistrot de l’autre côté du Tage. On visite le Bairro Alto, quartier où tous les touristes sont à la recherche d’un restaurant “typique”, et ce qui est étonnant c’est que les murs sont tagués et qu’il y a des vendeurs de “chocolat”... Mais c’est la vieille ville. On fait des tours en funiculaire (il y en a trois dans cette ville des sept collines) et en ascenseur. On va à Belém, on y visite la tour, passons devant l’énorme palais reconverti en musée, rentrons dans l’église et on s’arrête à la pâtisserie où il n’y a que les “Pastéis de Belém - desde 1837”. Puis on court rechercher nos affaires et on marche jusqu’au port. Le gars nous dit que le bateau a du retard et qu’il faut revenir ce soir, et qu’il ne peut pas garder nos sacs. Zut ! Bon, pour passer ça, on part manger de la morue salée.

À 23 heures, le capitaine nous accueille. Il nous dit ce qu’on peut faire, et ce qu’on ne peut pas faire. Il vérifie nos documents. Nous montre notre cabine : il y a deux pièces, et toutes les choses sont solidement collées. Ça promet ! La première pièce contient un espace salon avec une table basse (un bocal avec une plante collée dessus) et trois canapés, ainsi qu’un espace bureau, avec un petit frigo, un bureau avec une télévision bien fixée, une chaise à roulette maintenue avec un élastique. Au bout du bureau, il y a aussi deux bacs de plantes vertes (qui ont tendance à tirer sur le jaune). La deuxième pièce c’est la chambre à coucher, avec un lit double, des armoires avec deux gilets de sauvetage et deux casques. Il y a une porte qui donne sur la salle de bains ; douche, toilette, et lavabo (avec le robinet qui s’ouvre vers le bas). On a aussi un petit vestibule où l’on range soit nos chaussures, soit nos pantoufles ! Le capitaine nous dit encore que le bateau va rester à quai jusqu’à demain midi. On en profite pour retourner à Lisbonne visiter le musée archéologique de Carmo, qui est une ancienne église, et acheter de l’eau.

Au port, on regarde l’activité marchande. Travail de fourmi, où l’on a l’impression que rien ne bouge et où pourtant tout change. C’est incroyable, et ce n’est pas un gros port ! À 17 heures, ils lâchent les amarres. Nous passons sous l’énorme pont rouge, passons devant la tour de Belém, sortons de l’estuaire du Tage... et rencontrons les vagues de l’Atlantique.

Cette première nuit nous a quand même passablement secoué ! On se rend compte que la mer méditerranée n’a pas les même vagues, ou le même vent. Sur l’Atlantique, le bateau, qu’on pensait suffisamment gros, lourd et large, bouge dans tous les sens. En haut, en bas, à gauche, à droite, en avant, en arrière. Des fois, il combine deux, voire trois postures et change vite avant qu’on puisse trouver notre équilibre. Le plus difficile, ce sont les petits gestes anodins. Outre marcher sans se prendre les murs, il y a aussi s’habiller, prendre une douche, manger, lire, et même dormir... Ce n’est pas facile ! Et le pire, c’est qu’on ne sait pas si c’est normal ou si la mer est grosse. Ça pourrait être pire !

Notre cargo a une capacité de 2758 containers de 20 pieds (un petit, quoi !). Sa longueur est de moins de 200 mètres et sa largeur d’une trentaine de mètres. Son tonnage est de 35’000 tonnes environ. Il a été construit en 1997 et s’appelle “CMA CGM ALABAMA”. Il y a une vingtaine de personnes à bord. La plupart sont Philippins, les officiers sont Allemands, le capitaine Polonais, et seulement deux passagers - nous ! Nous sommes au quatrième pont. Autant dire que ça tangue plus que si on était au niveau de la mer. Au niveau moins trois, il y a le fitness, comprenant un vélo d’appartement et une table de ping-pong (qui ne doit pas être facile à jouer, vu le tangage), une piscine avec sauna et une buanderie avec machine à laver et à sécher. Au niveau moins deux, il y a les salles des machines et le stock boissons-nourriture. Ensuite il y a le pont principal, c’est par là qu’on monte sur le bateau à l’aide d’une passerelle-échelle. Au niveau un, il y a la cuisine, le mess des officiers, le mess de l’équipage, le bar des officiers et le bar de l’équipage. On n’a pas le droit de se mélanger. Au niveau deux et trois on n’y est jamais allé, mais il doit y avoir des chambres. Au niveau quatre il y a les appartements des officiers, ainsi que le notre. Au cinq, c’est l’étage du capitaine. Et au six le poste de pilotage. La seule personne avec qui nous avons réellement contact, en plus du capitaine, fait son quart de midi à seize heures. On va souvent guigner. Il y a pleins d’instruments. La mer est plus calme. On passe au nord des Açores. Cool. Notre pote nous explique que l’on va tout droit, plein est, soit une route un peu plus longue, mais où la météo est meilleure que si on allait légèrement vers le nord pour prendre au plus court. Tant mieux, et c’est vrai que c’est plus calme.

Nos journées s’organisent autour des repas. Le petit déjeuner à 7h30 (café. lait un plat de viande cuite et d’œufs avec des fois des oignons et des poivrons, ainsi que du pain, du fromage et de la charcuterie), le diner à midi (de la soupe, puis un solide plat avec de la viande, des patates et des légumes, avec toujours du pain, du fromage et de la charcuterie à discrétion, ainsi qu’un fruit) et le souper à 17h30 (solide repas avec féculent et viande, ainsi qu’une salade et du thé, avec toujours le pain, fromage et charcuterie). À cela s’ajoute deux en-cas (café, lait et biscuit) ; le premier à 10h00 et le second à 15h00. Autant dire qu’on ne crève pas de faim ! Ça rythme bien les journées... Entre-deux, on lit (L’abeille d’Ouessant de Hervé Hamon), on dort. Nous avions amené une radio, mais faut pas rêver, on ne capte rien ! L’après-midi on est sur la passerelle. Voilà.

À priori on devrait arriver dans moins d’une semaine, le matin. Mais tout reste à voir car la météo peut changer du tout au tout en très peu de temps. Mis-à-part un peu de brouillard cette nuit où l’on voyait à peine nos mains, le temps est toujours calme, on commence à bien s’y faire.

Dans notre cabine, on s’est attelé à finir nos stock d’alcool. En effet, on ne sait pas comment ça va se passer pour la douane, mais d’après ce qu’on a lu, c’est 1 litre d’alcool par personne et pas de denrées alimentaires. Nous on a une pétée de truc, notamment 6 bouteilles de vin (le fameux basque qu’on veut ramener, notre pote de Lisbonne qui nous en a offerte une, deux pour les connaissances que nous allons visiter - à Québec et Vancouver -, et deux pour le plaisir), du fromage et des Farmer. On a du pain sur la planche...

Ça s’est déchaîné cette nuit ! Et le pire, c’est qu’on a l’impression que ça s’installe. On descend au premier pour le déjeuner, on est balancé de part et d’autre du couloir. Le pire c’est les escaliers. Des fois tu t’envoles, et d’autres fois tu t’enfonces. Déconcertant. On essaie de lire un peu, mais la position horizontale est la meilleure, donc on fini par ne rien faire d’autre que dormir. On boycott les en-cas. Ça bouge trop, on ne veut pas, en plus, se remplir de liquide. Chaque fois qu’on se lève (avant les repas) c’est pour réarimer quelque chose et ramasser tout ce qui est tombé. On décide toutefois d’aller au poste de pilotage. Alors là ça tangue ! Et puis on a une superbe vue sur les vagues qui nous foncent dessus et aussitôt sur le creux qui se forme pour qu’elles puissent mieux rebondir, et splash. C’est comme l’image qu’on a de ces jetées toujours aux prises avec les vagues, et qui forment de hauts geysers. Impressionnant, mais faut bien se tenir.

Heureusement, ça c’est calmé la nuit d’après. Cette après-midi, lorsqu’on est monté à la passerelle, le second nous a dit que la veille les vents, de force 11 (environ 100 km/h), étaient tellement violent, que le bateau a pas mal reculé. De la folie. Un peu de dégâts à l’avant mais presque rien.

Réveillé à l’approche de la côte par les sonneries de sms que le réseau libère enfin. Il est 4 heures du matin. On grimpe au poste de pilotage. On s’approche lentement de notre but. New York apparaît d’abord illuminée, puis réchauffée par le soleil, avant de fourmiller franchement. Amarré à 9h30, salutations aux douaniers, au revoir au capitaine et à l’équipage, on est à terre à 11h00. Avec 24 heures de retard sur la planning initial. Un gars nous emmène à la sortie du port (Newark), un autre jusqu’à la gare. Après avoir pris notre chambre, on se promène de rues en rues, à la découverte d’immeubles de 1830, de gratte-ciel des années 20, mangeons un hot-dog à la choucroute, marchons sur Broadway, voyons le Carnegie Hall. On remonte le long de l’Hudson River jusqu’à une microbrasserie. Santé New York.

Le lendemain, on prend le train pour Montréal. En sortant de New York, les rails suivent la vallée de la rivière Hudson. Des tas de neige commencent à apparaître. Puis les champs en sont franchement recouverts. Les rivières sont gelées. Il neigeote. C’est maintenant une tempête de neige. Arrivée le soir, on profite pour aller marcher dans le Vieux Montréal, sympa.

On part dès l’aube de Montréal direction Québec. Après avoir posé nos affaires chez nos potes, venus nous attendre à la gare, on part à l’assaut de la ville. On se promène à travers les rues. Ici l’hôtel de Frontenac, bâtisse imposante érigée en forme de château il y a cent ans. Là-bas les rues d’artisanat des Inuits et autre tribus autochtones. On marche sur les plaines d’Abraham où eut lieu la bataille décisif entre les Anglais et les Français. On prend le traversier pour Lévis de l’autre côté du Saint-Laurent, celui-ci est couvert d’icebergs. Le bac les casse aisément mais c’est fou de voir cette mer de glace descendre l’estuaire. On goûte cette spécialité populaire qu’est la poutine, ainsi que d'autres mets locaux et gožteux et on se rend dans une microbrasserie, l’inox.

Il neigeote, il vente et ça kaille. Le Québec n’a jamais connu autant de chutes de neige depuis que les statistiques existent. Donc des mètres et des mètres. On visite quelques musées; le centre d’interprétation de la place d’arme, celui de la civilisation, et celui de l’Amérique française. Québec a 400 ans.

Le soir on se rend dans une cabane à sucre. C’est là que les gens récolte la sève d’érable et la transforme en sirop, mais également en d’autres dérivés comme du beurre ou du sucre. On y mange québécois, populaire et à l’érable. Sans oublier, à la fin, les sucettes dans la neige !

Après 800 km et 7h30 de train, on arrive à Toronto. On va visiter les chutes Niagara, à côté. Elles sont à moitié gelées, surtout sur le bas dans la rivière. Mais quel vacarme ! Et même, il pleut. Des gouttes qui glacent le visage.

Suit toute une journée de train pour nous rendre à Cochrane où nous passerons la nuit. On prend rapidement du retard car on croise des convois marchandises. Dehors il neige. Les lacs sont gelés, les rivières aussi. Il y a des conifères et des bouleaux. Et il neige encore. Cochrane est le lieu d’où part le “Polar bear express” pour Moosonnee, ville au sud de la baie Saint James. Il y a beaucoup d’autochtones, vraisemblablement des Cris. Le Canada a reconnu onze ethnies indiennes. On fait un aller-retour. Que des forêts de sapins enneigés et des rivières gelées. Et on loupe la correspondance à Cochrane pour Hearst, ville de l’Ontario où 90 % des habitants sont francophones. Finalement, on part dans un bus qui fait un détour pour nous amener dans notre bus qu’ils ont fait attendre tout ce temps ! Ouf. La nuit sera courte.

Pour une fois, plus on a de retard, mieux c’est ! Nous devons attendre le Canadian pendant 14 heures à Oba, croisée des voies, et on se demande s’il va y avoir un abri ! Lorsque le contrôleur l’apprend, il hésite entre rire et pitié. Il nous offre de passer la journée dans le logement de service de la compagnie. Lorsqu’on y arrive, 50 mile plus au sud que Hearst, il fait -15°C. La maison est bien, grande et chauffée. Il y a un petit village, peut-être habité, peut-être pas. C’est une gare marchandise, un croisement entre deux lignes. Les trains sont très longs, ils sont hauts de deux containers, et tirés par deux ou trois locomotives. On a dû demander l’arrêt du Canadian à Oba 48 heures à l’avance.

Dans le Canadian, on dort bien. Les lits sont confortables, larges et il y a même un duvet. C’est deux lits, à étage, parallèle au train ce qui est assez inhabituel. Dans la voiture il y a aussi des douches. Nous avons, en queue du train, une voiture spéciale panorama avec le bout vitré, et des fauteuils pour admirer la vue, et un étage sous un dôme de vitre où l’on peut voir à 360° ! C’est sympathique. Il y a également une voiture-restaurant où on est bien servis et où on mange bien. Sur des nappes. Et toute la journée nous avons café et thé à volonté. Nos couchettes se transforment en siège le jour. On a reçu une trousse de douche avec pleins de gadgets, et de l’eau. Voilà. Ce train est assez classe, décoré genre art déco des années 50, et on est en classe Bleu d’Argent.

On passe la journée sous le dôme à voir les paysages défiler. On passe de la forêt de sapins, des lacs gelés et des montagnes de neige aux vastes plaines du Manitoba, terre noire, bétails, culture. Changement radical après Winnipeg. Aux plaines succèdent les usines puis les forêts de sapins et ... bam, les rocheuses, hauts sommets enneigés ! Et on y va. C’est vraiment spectaculaire, de toute beauté. Nous descendons à Jasper, premier village dans cette chaîne. Petite promenade en forêt, visite du musée local, nuit au Whistlers Inn, un hôtel construit dans les années 30 dans le but d’accueillir les touristes venus avec le train, petit déjeuner aux pancakes puis redépart.

On part avec une locomotive, une voiture coach et une voiture-panoramique. On passe à l’heure du Pacifique, soit GMT -8. Après avoir franchi le col de Yellowhead, on descend le long du fleuve Fraser, un des plus importants du pays qui se jette dans le Pacifique. De violentes chutes de neige succèdent au ciel bleu. Nous quittons les rocheuses. Une plaines s’installe, un peu vallonnée, avec des fermes où il y a des vaches ou des chevaux. De spectaculaires ponts en fer forgés sont construits le long de la ligne. Arrivée à Prince George, grande ville déserte, ou nous passons la nuit.

Le lendemain, le train pour le Pacifique part à l’heure. Il est plein comme un œuf ! Au début on est plutôt dans une plaine. On descend la rivière Skeena, qui signifie “eau des nuages”. Plus loin, les montagnes aux sommets complètement blanc refont surface. Sur quelques miles, la rivière creuse un canyon assez profond. Bien joli. Puis le fleuve s’élargit. Il y a des vagues sur le bord. Nous sommes dans l’estuaire... Voilà le Pacifique. Waow ! Pour le symbole, parce qu’il y a beaucoup d’îles et qu’on ne voit pas encore vraiment l’océan.

Prince Rupert, 15’000 habitants, est une ville portuaire. Il y a un totem sculpté dans l’arbre. Cool. Vers le port on aperçoit des pygargues tout près, ainsi que des aigles. Ils ont une envergure incroyable. On voit également, dans le port, des phoques. On visite le musée du nord de la Colombie-Britannique présentant un certain nombre de vestiges tribaux des ethnies vivants par-là.

Le lendemain soir, on embarque à bord du ferry à destination de Port Hardy, au nord de l’Ile de Vancouver. Port Hardy est une petit ville. On se balade un peu le long de la côte. Pas trop loin car il neige. La nature a l’aire d’être extraordinaire ici. Et puis les couleurs qui s’en dégagent maintenant qu’il fait beau sont chatoyantes.

On quitte cette région calme avec un peu de peine. Le bus nous mène plus au sud, à Nanaimo. Il n’y a plus de rivières ou de lacs gelés. Et plus de neige par terre non plus. Nanaimo est divisée en deux parties; celle en- dessous qui comprend le port, et celle en-dessus qui comprend le “Old Quartier”. On s’arrête dans un pub dans un vieil immeuble de 1900. On mange un “Fish&Chips” dans un repaire alternatif de pirate et on va chercher le train. Il balance même quand ça ne tourne pas. On passe dans des forêts rempli de mousse et sur deux hauts et grands ponts qui foutent le vertige ! Et nous voilà à Victoria, ville magnifique, avec beaucoup de vieux bâtiments. Après une rapide visite, après un trajet en bus et après une dernière traversée en bateau, voici Vancouver. Le but de notre virée est atteint !

On prend nos marques. On marche vers le port, où il y a l’aéroport pour les hydravions. Notre amie nous montre la fameuse horloge à vapeur. Ensuite on va au Stanley parc, vers un groupe de totems, ainsi qu’à l’aquarium visiter la faune marine de par ici. Beaucoup d’aquarium avec pleins de petites bêtes même qu’après n’on oserait plus se baigner. Et puis d’autres, avec des dauphins, des otaries et des phoques, ainsi que des bélugas. Puis on se dirige vers Granville Island, visiter une brasserie. On visite le conservatoire de plantes et les perroquets du parc de la Reine, puis le jardin botanique Van Dusen. Au nord de Vancouver, il y a une forêt tropicale préservée, et un pont suspendu d’une hauteur de 70 mètres. Même pas peur ! On voulait aller à Chinatown, 3e plus grand d’Amérique, mais on se retrouve à Drugstown. Pas très engageant. On retrouve notre chemin par un parc chinois magnifiquement calme, les rues avec des lampadaires rouges et des petits dragons ridicules posés sur les lumières. Les enseignes sont en pictogrammes. Il y a des marchands de poissons fumés, poulpes, crabes, geckos empalés, et tout ce qu’on ne sait pas ce que c’est ! Et on prend le Skytrain, le métro automatique de la ville.

Tout a une fin… Les affaires sont prêtes, bouclées, on a réussi à tout empaqueter. On décolle. Le paysage sur les Rocheuses est vraiment beau. Une dizaine d’heures de vol, huit fuseaux-horaires, après et nous voilà à Londres. On prend le train pour Douvres, puis le ferry jusqu’à Calais, histoire de traîner un peu avant de rentrer. On se dépêche de ne pas louper le dernier TGV pour Genève. Un ballon de rouge pour fêter ça : Ce dernier train et ce voyage !