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Le long de la Via Egnatia, de Durrës à Ohrid
Avril 2024
La Via Egnatia est une ancienne voie romaine reliant Durrës à Istanbul (Constantinople, en fait...) en passant par Thessalonique. Elle permettait au flux de voyageurs et
de marchandises qui avaient emprunté la Via Appia depuis Rome et traversé l'Adriatique de poursuivre en direction du Bosphore. Le voyage nous conduira donc sur les côtes italiennes de l'Adriatique,
d'où nous traverserons en direction de l'Albanie. Nous poursuivrons peu ou prou le long de cette route romaine jusqu'au lac d'Ohrid, que nous contournerons avant de revenir sur nos pas. Les ruines de l'époque
romaine, mais aussi les traces, anciennes ou actuelles, de ce carrefour des civilisations que sont les Balkans nous accompagnerons tout au long de nos pérégrination.
Milan, sa gare monumentale, ses trams doucement rétros et son dôme majestueux... les fondamentaux sont bien au rendez-vous !
Bari, arrivée du train de nuit
Polignano a Mare, petite bourgade perchée au sommet de falaises calcaires impressionnantes
A Bari, la vieille ville située entre la gare et le port est réputée pour ses orecchiette fabriqués sur place.
Le port de Bari, porte de sortie en direction des Balkans
Les origines du port de Durrës remontent loin dans l'Antiquité avec des mentions autour de 300 avant Jésus-Christ. Il était, et est toujours aujourd'hui, la porte d'entrée pour les personnes et les marchandises provenant
de l'Italie ou de plus loin en Europe. Il était le point de départ de la via Egnatia à destination de Byzance/Istanbul. Il est aujourd'hui un point de transit essentiel à destination des Balkans ou de l'Orient.
La vile de Durrës est un peu chaotique. Les nombreuses tours érigées depuis le début du XXIe siècle ne font heureusement pas encore trop d'ombre aux bâtiments du XXe siècle ou à ceux de
la période ottomane. Des constructions monumentales datant de l'époque Romaine, telles le Forum Romain ou l'amphitéâtre (IIe siècle) donnent une idée de l'importance passée de la ville.
Berat a été fondée il y a plus de 2500 ans et est une des plus vielles villes d'Albanie. Son surnom de "ville aux mille fenêtres" lui vient de l'architecture de ces nombreuses
petites maisons héritées des Ottomans. Elle est classée au patrimoine mondial par Unesco.
Plazh (la plage) est une banlieue de Durrës dédiée, comme son nom l'indique, à la baignade et autres réjouissances aquatiques.
Le train de Durrës à Elbasan circule quelques fois par semaine. Il part de la gare de Plazh, situé à quelques kilomètres de la gare centrale, la fin du parcours étant interrompu pour cause de travaux.
Après des décennies d'abandon, il semble que le gouvernement souhaite moderniser de manière résolue son réseau ferré. Ceci prend un peu de temps. Du temps il en faudra aussi pour
parcourir les 80 Km de ce trajet. Ceci permet cependant d'admirer les paysages montagneux ou les bucoliques petits villages et de découvrir les innombrables bunkers parsemant les campagnes.
Elbasan, terminus (provisoire ?) du train en provenance de Durrës. Jusqu'en 2007 ou 2008, le train continuait jusqu'à Pogradec, au bord du lac d'Ohrid.
L'importance de la ville est à son apogée lorsque les Romains y construisirent autour du IIIe et du IVe siècle une forteresse défendue par vingt-six tours. Elle devint alors un centre important de commerce et
de transit le long de la Via Egnatia. Elle fût par la suite presque entièrement détruite lors des invasions barbares puis réhabilitées par les ottomans. Au XXe siècle, elle devint un centre industriel important
avec le développement du Combinat métallurgique de la vallée Shkumbin, aujourd'hui abandonné.
La vielle ville compte encore quelques bâtiments marquants, en témoignent les ruines de la basilique Bezistan construite
par les Byzantins au Ve siècle, la mosquée du Roi datant de 1492 ou la cathédrale Sainte-Marie de 1833. La Via Egnatia
traversait la forteresse de part-en-part. A l'intérieur des murs, elle porte toujours le nom de Rruga Egnatia.
Vreshtaj, petit village situé sur la rive sud du fleuve Shkumbin, fait face à Elbasan
Pogradec n'est certes pas une ville exceptionnelle. On y trouvera cependant un centre-ville animé et agréable, une vieille église Orthodoxe, l'église Shën Mërisë (Sainte-Marie), la nouvelle église
de la Résurrection ainsi que deux mosquées. Mais le véritable intérêt de la ville se situe du côté de son lac, le lac d'Orhid, de ses eaux limpides et poissonneuses, de ses quais et de sa promenade.
Kufiri / Границата
Le monastère de Saint-Naum a été construit à partir du Xe siècle au bord du lac. Ce haut lieu de pèlerinage des orthodoxes de macédoine est entouré d'une vaste zone de forêts de laquelle jaillissent une
quinzaine de sources qui en font, de fait, le principal affluent du lac d'Ohrid. Dans cette zone humide s'est développé un réseau d'étangs et de rivière apportant une fraîcheur appréciée des promeneurs
en été. Quelques églises y ont été construites, dont certaines très récemment, dans cet endroit propice à la réflexion ou à la méditation lorsqu'il n'est pas envahi par les touristes.
La ville d'Ohrid, au bord du lac éponyme, est aujourd'hui un centre culturel et touristique important. Depuis le IXe siècle, elle est également un centre religieux, ceci à la suite de la fondation d'un
monastère par Saint-Clément d'Ohrid et d'un autre par Saint-Naum. La ville est aujourd'hui le siège de l'Église orthodoxe macédonienne. La région est par ailleurs classée au patrimoine mondial par l'Unesco,
tant pour son la qualité de son environnement naturel que pour la diversité de son patrimoine culturel.
La vieille ville ainsi que, à droite, le complexe formé, entre autres, par les ruines du sanctuaire de Plaošnik et de l'église de Saint-Clément et Saint-Pantaléon. Cette église a été
construite au début des années 2000 après destruction de la mosquée Imaret, elle-même issue de la transformation, au XVe ou au XVIe siècle, de l'église d'origine de Saint-Pantaléon.
La Cathédrale Sainte-Sophie d'Ohrid est le siège de l'église orthodoxe de Macédoine. Son origine remonte au XIe siècle. Elle fût également transformée
en mosquée par les Ottomans, qui la conservent cependant dans son intégrité et est restaurée dans les années 50 du XXe siècle.
L'Église Saint-Jean de Kaneo date du XVe siècle. Elle est surtout réputée pour sa beauté architecturale et pour sa situation incroyable en surplomb du lac.
La ville d'Ohrid est née pendant l'Antiquité : elle s'appelait alors Lychnidos. Il s'agissait d'une étape importante de la via Egnatia. Elle possédait, entre autres, un théâtre antique que les Romains ont
utilisés comme arène. Lychnidos est entièrement détruite par un tremblement de terre en 526 et disparaît corps et âme. Une nouvelle ville renaîtra sous l'impulsion des Slaves au VIe ou VIIe siècle.
La vieille ville, l'Église Theotokos Peribleptos datant de la fin du XIIe siècle et la forteresse de Samuel, mentionnée pour la première fois en 476 et transformée par le tsar de Bulgarie Samuel Ier en fin du Xe siècle.
Ramne et l'Église Saint-Elias
Sveti Atanasij (Saint-Athanase)
Église Rusa Sreda
Velgochti
Dürres
Bari
Les origines d'Alberobello et de ses trulli, maisons construites en pierres sèches sans mortier remontent au XVIe siècle. La ville est classée au patrimoine mondial par l'Unesco.
Francavilla-Fontana
Milano Centrale
